Le brome


Dernier arrivé parmi les principales plantes fourragères de notre pays, le brome a un aspect bien à lui : ses feuilles sont très larges et il talle relativement peu. En fait, le brome ressemble plus à une céréale qu'à une graminée fourragère classique.

Qu'est-ce que le brome ?

Il est plus juste de parler des bromes au pluriel, car cette plante regroupe de multiples espèces du monde entier. Certaines de ces espèces, comme le brome inerme dans les pays froids, sont même cultivées depuis longtemps. Les éleveurs français ont le choix entre 2 espèces adaptées à nos climats : le brome cathartique et le brome sitchensis.

La plupart des variétés de brome cathartique sont très alternatives (?) et très remontantes, c'est à dire qu'elles montent à épis dès l'année du semis et ensuite après chaque fauche ou après chaque pâturage.
Il existe cependant des variétés récentes peu alternatives (?) et à remontaison (?) moins forte. Les bromes sitchensis, eux, sont peu alternatifs et moins remontants que les bromes cathartiques.

Autre différence, les cathartiques "démarrent" beaucoup plus tôt en végétation que les sitchensis. Dans certaines régions à hiver doux (Ouest et SudOuest), le brome cathartique n'arrête pratiquement pas sa pousse; c'est pourquoi il est plus sensible à un coup de froid que le sitchensis.


Très productif et facile à conserver, le brome se montre parfait pour l'ensilage.

Les avantages et les limites du brome

Le brome est très facile à installer : il lève pratiquement aussi vite qu'un ray grass d'Italie et peut produire autant. En année sèche, le brome dépasse même nettement en rendement le ray grass d'Italie.

Une plante de fauche très productive
De port dressé, les pieds de brome se fauchent facilement. D'ailleurs, il est vivement recommandé d'exploiter les 2 premières coupes de brome en ensilage ou en foin. Naturellement riche en sucres, l'ensilage de brome se conserve bien. De plus, cet ensilage se distingue par sa valeur alimentaire, sa digestibilité et son appétence. Bien exploitée, une prairie de brome est tout à fait capable, en zone à hiver doux, de fournir 15 à 20 tonnes de matière sèche par hectare et par an.


Le brome permet de constituer, pour l'hiver, des stocks importants de fourrage de qualité.

Une prairie de brome dure normalement 3 ou 4 ans
Menée avec soin, une parcelle de brome peut même rester productive plus de 4 ans.

En tout cas, les éleveurs qui recherchent une graminée de longue durée en tant que précédent au maïs ensilage doivent connaître le brome.

Le brome est particulièrement appétent
Tous les éleveurs qui font du brome constatent que leurs animaux en raffolent en vert, en ensilage ou en foin. Outre les bovins, vaches laitières et génisses, le brome est aussi très apprécié par les moutons, les agneaux, les chèvres et les chevaux. Même épié, alors que sa valeur alimentaire est déjà moindre, le brome reste facile à faire consommer.

En présence d'eau, le brome continue à pousser en été
Même quand la température dépasse les 25 C. le brome continue à pousser si on lui fournit de l'eau, alors que la plupart des plantes fourragères sont en sommeil.

Voilà pourquoi on constate qu'en été, le brome réagit de manière spectaculaire à l'irrigation et à la pluie.

Le brome se comporte très bien dans tous les sols sains, même légers ou filtrants.

Le brome est à réserver aux sols sains et légers
Partout où lon obtient des rendements acceptables en céréales d'hiver, on peut implanter sans crainte une culture de brome.
Par contre, les sols lourds, asphyxiants ou inondés à certaines périodes ne conviennent pas au brome. Enfin, il faut savoir qu'en terrain léger, voire séchant, le brome est une des graminées fourragères les plus productives.

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